Une chronique moite et honnête de trois jours entre falaises, sueur et poches bien pensées
Chez Altatrek, le trail running n'est pas seulement une discipline : c'est une excuse pour disparaître pendant des heures sur des sentiers d'une beauté absurde, transpirer avec détermination et, ce faisant, tester chaque couture de l'équipement que nous utilisons. Alors, quand l’occasion s’est présentée d’essayer le Kiprun 15L de Décathlon dans la nature sauvage et pittoresque Sentier des pêcheurs —75 km de mer, de rochers et de vent répartis sur trois jours—, je n'ai pas hésité : sac à dos sur l'épaule, gourdes pleines et voir si la créature pouvait tenir aussi longtemps que nous.
Le poids de la légèreté
La première chose qui frappe à propos de ce sac à dos est sa déclaration d'intention : 15 litres de capacité organisés comme un jeu professionnel de Tetris, seulement 360 grammes de poids et un design qui promet de rester avec vous sans que vous vous en rendiez compte... ou presque. Trois tailles disponibles – une bénédiction pour ceux d’entre nous qui ont déjà appris que « taille unique » signifie généralement « pas pour vous » – et un arsenal de 15 poches qui feraient rougir un gilet de pêche.
Oui, il est livré avec tout : compatibilité avec une poche d'hydratation de 2 L (qui est incluse), espace pour deux flasques souples avant de 500 ml, matériau durable et extensible, un sifflet de sécurité de 110 décibels (au cas où la nature ne vous entendrait pas crier) et des poches étanches qui font enfin ce qu'elles promettent.
Ajustement et confort : quand un sac à dos cesse d'être un sac à dos
Un bon sac à dos ne se remarque pas sur le sentier. Pas mal non plus… jusqu’à ce que vous ayez juré à voix basse pendant deux heures. Dans mon cas, avec une grande carrure et un peu moins de foi, la taille M/L a été une réussite. Les deux sangles latérales et les trois sangles de poitrine maintiennent fermement la charge, même sur les sections les plus techniques où la gravité décide de jouer au bras de fer avec vous.
Qu'est-ce qui pourrait être amélioré ? Les sangles avant, qui se sont desserrées au fil du temps comme des promesses de campagne. Rien de grave, mais un détail à garder à l'esprit.
L'art glorieux de tout mettre et de le retrouver plus tard
Ici, le Kiprun brille de sa propre lumière. Les 15 poches ne sont pas décoratives : elles sont là où elles devraient être et elles font ce qu’on attend d’elles. Les parties inférieures élastiques et stratégiques de l'avant permettaient d'accéder aux gels et aux barres sans arrêter le rythme ni chercher à l'aveuglette comme s'il s'agissait d'un tour de magie.
Mais c'était le poche latérale imperméable Le véritable héros de cette histoire : protégé comme un bunker, il a gardé mon smartphone au sec et opérationnel même lorsque l'Atlantique a décidé que la pluie faisait partie du défi.
À l'arrière, le compartiment principal a tout englouti sans rechigner : drone, vêtements de rechange, serviette, trousse de premiers secours… et il restait encore de la place. Les poches arrière secondaires étaient parfaites pour les accessoires : nourriture de rechange, articles de toilette, ce gel supplémentaire « au cas où ».
Hydratation et bâtons de marche : avec quelques notes de bas de page
Même si je n'ai pas utilisé la poche à eau de 2 L, j'ai profité des compartiments avant pour bouteilles d'eau. Attention : si vous portez des modèles étroits comme ceux de Salomon, ils risquent de bouger plus que nécessaire. Avec des modèles plus larges, comme certains Kaylas que j'avais sous la main, cela fonctionnait parfaitement.
Quant aux bâtons, le système d'attache du cordon arrière est simple mais efficace. Mais ne vous attendez pas à les faire voler sans vous arrêter. Il s’agit davantage d’un « transport sûr » que d’un « accès rapide ».
Verdict après 75 km de réalité
Le Kiprun 15L fonctionne-t-il ? Non seulement cela fonctionne : accompagne. Et cela, dans le monde du trail, en dit long. Tout au long de la Sentier des pêcheurs, non seulement résistait à la punition, mais s'intégrait naturellement à l'expérience : non pas comme un objet, mais presque comme une extension du corps.
Sa capacité est intelligemment conçue : suffisante pour des voyages de 3 ou 4 jours sans camping, mais sans devenir encombrant. Léger, bien réparti, confortable. En bref: le sac à dos idéal lorsque vous n'avez pas besoin de transporter le monde, mais que vous devez y survivre.
Le bon, l'améliorable et le simplement fonctionnel
Avantages :
- Ajustement anatomique réel, pas théorique
- Une disposition de poche qui pense pour vous
- Une imperméabilisation conforme
- Capacité équitable et bien gérée
- Une légèreté surprenante
- Prix honnête (presque rare dans ce monde)
Inconvénients :
- Les sangles avant se desserrent avec l'utilisation.
- Nécessite des tambours plus larges que d'habitude.
Un compagnon pour rester
Le Kiprun 15L Ce n’est pas un sac à dos « haut de gamme » au sens snob du terme. Mais c’est là que réside le paradoxe : il répond à l’un d’entre eux. Il a gagné sa place sur mes itinéraires de plusieurs jours, et tant qu'il ne me laisse pas tomber, je ne vois aucune raison d'en chercher un autre. Il n'a peut-être pas le glamour des marques plus fétichistes, mais sur la piste - comme dans la vie - parfois, le meilleur est ce que vous travaux quand tout le reste devient difficile.
Note finale : 9/10
Et toi? L'as-tu essayé ? Avez-vous une histoire avec ce sac à dos ou un rival digne de ce nom ? Partagez votre expérience, personne ne court seul ici.